De la charge mentale du capitaine, ou pourquoi j’ai débarqué pour la transatlantique

Publié par Manon le

De la charge mentale du capitaine,
ou pourquoi j’ai débarqué pour la transatlantique

Dire un dernier petit mot à mon bateau avant qu'il ne parte traverser l'océan sans moi

Mindelo (São Vicente, Cap-Vert), mardi 10 janvier 2023, 14h00.

Debout tout au bout de l’instable ponton A de la marina Mindelo, où Kannjawou avait établi ses quartiers depuis plus d’un mois, je fais un dernier au revoir des deux bras en regardant la jolie croupe arrondie de mon petit bateau disparaître dans le chenal d’accès au port. C’est la première fois de ma vie que je le vois s’éloigner comme ça depuis le quai, Marion à la barre, nos amis Violine et Benoît en renfort à bord. Et il ne part pas pour la baie d’à côté, non, il s’élance pour traverser un océan. 2 000 milles nautiques et 15 à 25 jours de mer au large, dans les alizés. Sans moi, qui me suis pourtant investie et projetée à 100% depuis 5 ans (et jusqu’aux dernières minutes avant le départ) avec Marion pour préparer notre voilier au grand voyage au sens large, mais spécifiquement bien sûr à cette traversée océanique, finalité et test ultime de toutes nos réflexions.

Alors pourquoi ? Comment expliquer les évènements, les ressentis, les émotions qui ont mené à cette décision ? Comment justifier aux yeux des autres, navigateurs ou non, nos changements de programme de ces dernières semaines, qui chamboulent nos plans de voyage, nos actions en tant qu’association et plus largement nos perspectives d’avenir, qui se sont entièrement construites là-dessus depuis plus de 5 ans ?

Pour ça, il faut remonter un peu le temps, fin octobre 2022, alors que Kannjawou se repose dans la paisible marina de La Estaca à El Hierro et que nous nous apprêtons à quitter les Canaries pour une semaine de mer vers le Sénégal après plus d’un an passé dans l’archipel.

Depuis nos dernières navigations à la journée, je me pose beaucoup de questions à la perspective des grandes traversées qui nous attendent, et je doute tout simplement d’avoir encore envie de passer plus de 2 ou 3 jours en mer au large.

Au fond, tout cela n’est pas une question d’apprécier ou pas de naviguer et d’être en mer. J’aime la navigation, j’aime être au large malgré les contraintes que cela implique ; je chéris les moments de bonheur intense sans pareil que j’ai pu y vivre face à la nature, et je chéris d’avoir pu les partager avec Marion. La perspective de ne plus voir la terre ou de veiller la nuit, en soi, ne m’angoisse pas. J’aime la temporalité parallèle et suspendue de la vie en traversée. J’ai confiance aussi en notre bateau dans lequel nous avons mis tant d’énergie et d’amour, et j’ai confiance dans notre équipage, même réduit.

Non, en fait, le problème vient de la responsabilité et de la charge mentale qu’impliquent le fait d’être (co)capitaine de son voilier sur une longue traversée.

[Je fais ici une petite parenthèse pour prendre les devants, car rares sont les équipages qui fonctionnent comme le nôtre. Oui, nous avons une capitaine désignée à bord, parce que c’est plus pratique d’un point de vue administratif, mais aussi parce qu’il faut qu’une personne précise ait un pouvoir décisionnel final à bord en cas d’urgence. La capitaine « officielle » de Kannjawou est donc Marion, qui a plus d’expérience de la voile et qui a permis d’introduire le facteur « bateau » dans notre projet.

Mais, dans les faits, contrairement donc à la majorité des équipages en duo, il n’y a pas entre nous deux un skipper qui gère la nav’ et un second / matelot / moussaillon qui gère la logistique, l’avitaillement et la cuisine et vient aider pour les manœuvres et assurer ses quarts (je vous laisse deviner comment les rôles sont répartis dans les couples 90% du temps – ce n’est pas une critique, juste une observation, et il y aurait encore un autre article à écrire à ce sujet !). En termes de navigation de plaisance hauturière, l’une comme l’autre, nous avons quasiment tout appris ensemble, avec notre propre bateau dans lequel nous avions investi toutes nos économies. Nous gérons donc la navigation (mais aussi la logistique, le bricolage, la cuisine…) vraiment ensemble ; nous avons toutes les deux les connaissances et les capacités pour gérer le bateau et nous prenons toutes les décisions d’un commun accord. Bien sûr, chacune a tout de même ses spécialités attitrées sur certaines choses (en équipage réduit c’est un peu obligatoire, l’une va plutôt être à la barre pendant que l’autre jette l’ancre par exemple), mais dans les faits nous sommes réellement « cocapitaines » et nous portons ensemble la responsabilité mentale de la bonne marche du bateau et de la sécurité de son équipage.

C’est d’ailleurs un fonctionnement qui nous satisfait beaucoup, et il nous semble important qu’à bord, les connaissances des éléments essentiels (quels qu’ils soient ! en longue traversée, l’avitaillement, la gestion des stocks, la cuisine, le maintien en ordre du bateau sont des facteurs de sécurité aussi importants que le réglage des voiles ou la lecture de la météo) soient réellement partagées par plusieurs membres de l’équipage, et non détenues par une seule personne.]

Mon problème vient donc de cette charge mentale du capitaine, qui implique de toujours être sur le qui-vive pour anticiper et résoudre d’éventuels problèmes. En bateau les « éventuels » problèmes sont rarement « éventuels ». Dans le milieu, on connaît tous la chanson : « La question n’est pas de savoir si ça va casser, mais quand ». Le capitaine en grande traversée, qui sait que son bateau va être sollicité sur une longue durée et être isolé sans possibilité de s’arrêter et d’avoir de l’assistance, passe donc sa vie à s’inquiéter de ce qui pourrait bien se passer : changement de temps, vague scélérate, coup de foudre, coup de bôme, voile qui se déchire, drisse qui casse, moteur qui cale, pilote qui décroche, boulon qui lâche, hublot mal fermé, cosse électrique mal serrée… c’est comme l’infini en maths, si on commence à l’énumérer, la liste des emmerdes potentielles ne s’arrête jamais (et celle de leurs conséquences possibles est exponentielle).

Si on ajoute à cette sourde anticipation des problèmes ma nature stressée et perfectionniste, mais également les nombreux inconforts (voire plutôt parfois les malaises) et contraintes de la vie à bord (mal de mer, manque de sommeil, mouvement perpétuel, bruits permanents, sel et soleil et humidité, espace restreint…), cela donne beaucoup d’angoisse et des moments difficiles où je subis en comptant les longues minutes, qui constituent les longues heures, qui constituent les longues journées et nuits qui nous séparent encore de l’arrivée.

Le mal de mer joue beaucoup dans la balance, puisqu’il entraîne une vraie incapacité physique et un manque de volonté ou de plaisir, quand il faudrait pouvoir disposer de ses pleines forces et de sa motivation pour faire face aux problèmes qui se présentent. Même si nous l’avons beaucoup apprivoisé et que nous le connaissons beaucoup mieux et savons le surmonter, nous sommes toutes les deux souvent dans un inconfort nauséeux en navigation, et nous savons que, même si tout va parfaitement bien à un moment, le stress d’une situation problématique peut le faire revenir à toute vitesse, ce qui n’aide pas à surmonter ses angoisses.

Attention, je ne dis pas que le mal de mer nous empêche de gérer les problèmes, et je suis fière de la façon dont nous avons fait face à toutes les situations de « crise » que nous avons connues, mais il rend la tâche 1 000 fois plus compliqué. Comme si on se lançait dans un marathon en ayant la gastro.

Bien sûr, il y a les moments de bonheur unique au large où l’on se sent si incroyablement privilégié de faire ce que l’on fait et d’assister à ce qu’il nous est donné de voir ; bien sûr il y a cette joie et ce soulagement intenses de l’arrivée qui viennent, comme par magie, effacer d’un coup toutes nos sensations négatives pour les atténuer et ne garder en mémoire que les beaux moments. Cette capacité du corps et de l’esprit, une fois remis en forme, à tout embellir, jusqu’à nous faire presque oublier les promesses qu’on s’est faites mille et mille fois pendant la navigation (« Mais que diable allions-nous faire dans cette galère ?! »), c’est pour ça que les coureurs au large y retournent, pour ça qu’autant de gens sensés s’en vont chaque année traverser des océans. D’ailleurs, la majorité des équipages le disent : quand on arrive d’une transat’, bien souvent, on ne veut plus jamais recommencer, voire vendre le bateau illico si on a eu des conditions compliquées ! Et puis on oublie vite, dans la douceur du soleil, des ty punch et des eaux turquoise, ces longues heures passées à se demander pourquoi, oh oui pourquoi, on a choisi consciemment de s’infliger tout ça, par pur loisir personnel.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, ayant vu partir mon bateau sans moi pour la grande traversée, je suis si déchirée. Mais je sais, on me la fait plus ! Je suis triste, mais aussi soulagée, je le sais, et je l’ai senti chaque jour avant le départ.

Un jour, j’irai traverser l’Atlantique comme équipière, sans la charge mentale d’être capitaine. Peut-être même qu’un jour je me sentirai prête à le faire sur mon propre bateau. Mais pas pour l’instant. Dans la vie, on est souvent amené à serrer les dents pour faire des choses qui ne nous plaisent pas, mais qui sont nécessaires. Traverser l’Atlantique à la voile en serrant les dents, par contre, c’est dommage. A priori, on ne fait pas ça par nécessité mais par plaisir, et il faut que le plaisir prenne toujours le dessus.

Voilà pourquoi, alors que nous quittions El Hierro et que tout mon corps se révoltait à la perspective de toutes les longues navs qui nous attendaient, nous avons changé de plan et trouvé des compromis. Raccourci l’itinéraire pour aller à l’essentiel : une traversée d’une grosse semaine directement vers le Cap-Vert pour permettre à Marion et à Kannjawou de vivre la transatlantique tant préparée au départ de Mindelo. Nous avons envoyé quelques messages à des amis pour compléter l’équipage : cela fait 2 ans que nous savons que Violine viendra transater sur Kannjawou avec nous ; et Benoît, batocopain de la 1re heure sur la Rance, peut se libérer au pied levé grâce à une heureuse concordance de son calendrier professionnel avec celui des alizés. Je sais que Kannjawou sera entre de bonnes mains pour la traversée, cela me rassure.

Nous prenons donc la décision, au dernier moment, de ne pas aller au Sénégal avec Kannjawou comme nous l’avions prévu et comme nous en rêvions. En effet, si la traversée Canaries – Dakar est à peine plus longue que la traversée Canaries – Cap-Vert, c’est la traversée Sénégal – Cap-Vert, que je redoute, qui s’ajouterait alors à la liste : bien que plus court (3 à 4 jours de mer), ce trajet est rarement de tout repos, la houle de l’Atlantique arrivant par le travers…

Nous sommes extrêmement déçues, mais nous prévoyons de retourner très vite par d’autres moyens voir nos amis sénégalais.

Toujours dans cette optique d’aller au plus court, nous décidons également de tracer directement vers les Antilles, sans passer par le Brésil et la Guyane comme prévu. En effet, une fois arrivées au Brésil, c’est plus de 2 000 milles nautiques qui nous attendraient pour remonter jusqu’au sud des Antilles pour la saison cyclonique comme nous l’avions planifié : c’est la distance d’une transatlantique, donc beaucoup de jours en mer en perspective, et 2 passages du Pot-au-Noir…

Vous imaginez bien que, vu les nombreux renoncements qu’elle implique, la décision n’a pas été prise à la légère. Nous en avons beaucoup discuté, j’ai beaucoup réfléchi notamment pendant les dernières navigations. Cela me déchire de ne pas réaliser LE challenge symbolique de notre grande aventure, et surtout de ne pas partager ça avec Marion et Kannjawou. Mais je suis fière de l’équipe que nous formons, de ce que nous avons accompli, des emmerdes que nous avons surmontées, de notre capacité à toujours apprendre, rebondir, nous améliorer et nous adapter. Je suis fière de voir chaque jour toutes nos réflexions de ces dernières années porter leurs fruits. Je suis heureuse de tous les souvenirs et le bonheur que nous tirons de cette vie. D’ailleurs, nous avons déjà parcouru ensemble (et seulement à deux 90% du temps) bien plus de milles que la distance d’une transatlantique.

Et la suite ? Eh bien, d’abord des retrouvailles de l’autre côté fin janvier, un peu de mouillages de rêve, de ty punch avec nos proches en visite et d’exploration dans les Antilles. Ensuite, nous verrons. Nous avons plusieurs idées de plan post-transat, mais rien n’est arrêté. Bien avant de changer d’itinéraire, nous savions que nous devrions prochainement mettre en pause notre voyage, histoire de viabiliser un peu notre modèle financier, qui repose exclusivement pour l’instant sur nos économies et quelques éventuels mois de petits jobs par ci par là. Bref, refaire une vraie caisse de bord et assurer nos arrières.

Concernant les projets de l’association, nous abandonnons donc pour l’instant la petite action que nous devions mener en Guyane pour prêter main forte aux équipes de Bibliothèques sans frontières sur place, faute de passer par là-bas. En mettant en place notre action au Sénégal, nous avons vite pris conscience qu’un tel projet monté de zéro nécessite beaucoup de temps et d’argent, puis un suivi régulier pour être durable et utile, et pouvait donc difficilement être dupliqué dans de multiples zones du globe comme nous en avions l’ambition. En tout cas, pas avec une toute petite asso modeste comme la nôtre.

Nous préférons donc nous concentrer sur la pérennisation (et peut-être le prolongement) de ce que nous avons mis en place l’an dernier dans le Saloum au Sénégal. Nous prévoyons de nous y rendre dès que possible par la voie des airs, pour assurer un suivi sur place de l’Ideas Cube de Djirnda, faire une mise à jour des contenus et peut-être penser un prolongement de son utilisation en lien avec le dispensaire de santé du village. Nous avons aussi d’autres ambitions d’actions au Saloum, mais qui nécessitent un peu de temps de réflexion et (surtout) de recherches de fonds. Nous vous tiendrons dans tous les cas informés en temps voulu de nos plans à venir.

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire cette longue réflexion, très personnelle et un peu brouillonne. Je prends les devants, même si je vous connais généralement bienveillants : je ne cherche pas d’avis extérieur sur la question, et si vous ne comprenez toujours pas ma décision après tout ça, je ne peux plus grand-chose pour vous (peut-être relisez l’article attentivement, avant de tirer des conclusions hâtives). Nous partageons nos aventures avec vous par plaisir, et ne tenons pas en tirer une pression sociale qui nous empêcherait d’écouter nos ressentis et notre instinct. Nous avons d’abord entrepris ce voyage comme une aventure personnelle qui doit être une source d’épanouissement, et c’est à nous de décider en notre âme et conscience ce que nous en faisons, même si cela implique des bifurcations (et nous savions en partant qu’il y en aurait certainement). Dans ma vie personnelle, jusqu’ici, je me suis toujours tenue aux plans à la lettre ; la vie en bateau nous apprend à envisager les choses autrement et c’est une richesse immense… n’est-ce pas ça qu’être vraiment libre ?

Je vous invite, si vous êtes curieux, à aller regarder ci-dessous la vidéo de Marie du voilier le Silbo, qui a elle aussi décidé cette année de ne pas faire la transatlantique sur leur voilier et explique sa décision de façon très pertinente : même si nous n’avons pas tout à fait les mêmes raisons de renoncer à la traversée, vous voyez, ce n’est pas si fou !

https://www.youtube.com/watch?v=hZojAVSaUuU

Après 1 mois sur les pontons de Mindelo, qui grouillent d’équipage en partance pour l’autre côté, on oublie vite qu’une transatlantique n’est pas un voyage anodin et facile, que 20 jours en mer c’est très long, souvent déplaisant, et que ça reste une vraie aventure dans l’aventure.

Allez bisous, je vais essayer de vous abreuver d’articles sur le blog en janvier, pour refaire notre retard pendant que Kannjawou et son équipage surfent dans les alizés…

Manon


8 commentaires

Maud · 14 janvier 2023 à 9 h 34 min

C’est très touchant ! Bravo à toi d’avoir pris cette décision et d’être en total accord avec !

Régis · 15 janvier 2023 à 9 h 45 min

Chère Manon,
Quel témoignage ! Très émouvant, plein de sagesse. Tes lignes évoquent parfaitement toutes les émotions, les merveilleuses comme les plus difficiles, que ressentent les navigateurs et raisonnement en moi. Bravo pour cette courageuse décision crève cœur.
Pour votre engagement associatif dans le Saloum, vous pouvez, Marion et toi, compter sur l’aide de VSF; car comme le disent si bien nos amis sénégalais : on est ensemble 😉. Bonne continuation à Kannjawou, je vous souhaite à toutes les 2 de belles découvertes et de chaleureuses rencontres. Amitiés. Nath

Eugène · 15 janvier 2023 à 19 h 55 min

C’est avec un mélange d’émotion et de sérénité que je viens de lire ton article, Manon. Quelle leçon de vie ! Il est forcément difficile de comprendre les motivations profondes d’une personne dans une situation que l’on n’a pas vécue soi-même. Mais, avec mon “grand âge”, je peux te dire que la vie n’est pas une ligne droite et qu’il est parfois nécessaire de prendre le temps de la réflexion, de la pause et d’opérer des bifurcations pour avancer vers sa vie profonde que l’on porte en soi comme un germe. À certains moments, il ne faut pas “forcer le destin” et s’engager dans une voie que l’on ne sent pas adaptée au moment que l’on vit. J’ai beaucoup aimé le passage où tu exprimes ta passion et ton déchirement, alors que ta pensée te portes à trouver la force de ne pas prendre la route cette fois-ci, tout en envisageant d’autres possibilités dans l’avenir. C’est une grande sagesse de pouvoir mesurer ses ressources avec le recul nécessaire, en ne se prenant ni pour une héroïne, ni pour une perdante : tu es une vivante qui sait prendre des risques et t’engager ! Nous avons tous pu mesurer ta détermination et ton sens de la vie qui te porte vers la fête et non vers la dé-fête. Bien sûr, personne ne peut se mettre à ta place, mais nous savons tous que bientôt, vous vous retrouverez avec Marion pour fêter vos retrouvailles comme une nouvelle étape dans vos projets où l’humanité se vit dans les plus grandes dimensions !

Jack · 18 janvier 2023 à 22 h 52 min

Le renoncement, encore plus lorsqu’il a pour objet une action ardemment désirée et mûrement préparée de très longue date, est sans doute une des épreuves les plus difficiles de la vie car il est le fruit d’un délicat et obsédant “soupesage” entre de nombreux éléments, les uns pour l’action, les autres pour son renoncement . Il subsiste toujours une part de doute qui demeure en nous sur le bien fondé du choix opéré. Manon, tu es à la maison avec nous pendant quelques uns des jours de la grande traversée de l’Océan de Kannjawou et de son équipage modifié, et nous en sommes très heureux, mais en même temps je te sens ailleurs, sur ton bateau par ta pensée qui traverse les miles de vents alizés et de vagues aux couleurs sans cesse changeantes. Oui la décision de ton renoncement a dû être très dure à prendre pour vous deux par les conséquences qu’elle induit, et il vous a sûrement fallu beaucoup de courage et de lucidité pour y arriver. Mais on en perçoit et on en comprend très bien la rationalité qui la justifie. Et puis vous avez su, votre expérience aidant, en faire l’élément qui vous permet de réajuster votre projet ou, en termes maritimes, de corriger votre feuille de route. Alors un bravo pour Marion et toi, pour Violine et pour Benoît…et tenez le bon cap moussaillons, la côte des Indes Occidentales est quasiment visible à la lunette! Saperlipopette!

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